Séides d'Aazarh
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Forum du Club de jeux de figurines de Louvain-la-Neuve : les Séides d'Aazarh
 
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 BG de Augustin NOLET

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Bull
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MessageSujet: BG de Augustin NOLET   BG de Augustin NOLET Icon_minitimeLun 19 Déc 2005 - 23:44

La Longue Marche


Historique de l’armée de Talabheim

Voilà déjà plusieurs jours qu’une pluie diluvienne s’abattait sur le nord de Grimminhagen, transformant ce qui était autrefois une importante route de commerce unissant Middenheim et Praag en un marécage vaseux où s’embourbaient hommes et chevaux.

Les deux unités de pistoliers qui constituaient les avant et arrière-gardes avaient finalement dû se résigner à mettre pied à terre, tant la boue entravait la progression de leurs montures. Hallebardiers, épéistes et arquebusiers ne pouvaient que se satisfaire de ne pas avoir à supporter en plus de leur équipement les imposantes armures et armes lourdes des Joueurs d’épée, qui peinaient à gravir la légère côte rendue glissante par les averses torrentielles.

Sur le promontoire rocheux qui surplombait la voie, à la lisière de la forêt de Burgenvald, le capitaine Eimrich Strimler contemplait sombrement ses troupes qui pataugeaient dans le défilé, les fines gouttes claquant sur sa lourde armure de plates avec de petits tintements sonores.

Aucun de ces hommes qui étaient là, éreintés par les longues journées de marche ininterrompue, ne s’était vraiment reposé ou n’avait mangé correctement depuis leur départ de Talabec, il y avait maintenant plusieurs semaines. Le regard inexpressif, leurs étendards et uniformes aux couleurs chatoyantes maculés de boue et de terre, les soldats progressaient lentement… trop lentement.

Depuis la victoire – pour peu qu’on ai pu l’appeler ainsi – contre les légions du Seigneur de la Fin des Temps, plus aucune région de l’Empire ne connaissait la réelle signification du mot « paix » : partout ce n’était que pillages, famine, épidémies et hérésie.

« Ramenez la sécurité dans le nord, Capitaine. Débarrassez l’Empire des hérétiques ».

Les paroles du Comte résonnaient encore dans la tête du Capitaine. Il n’aimait pas cette mission ; non seulement les hommes étaient à bout de force, mais le temps peu clément rendait inutilisable les armes à poudre noire, sans parler des conditions sanitaires qui se dégradaient de jour en jour.

Mais ce n’était pas cela qui préoccupait Strimler. Jamais il n’avait connu la peur au combat, et pourtant aujourd’hui, il doutait. Car il ne connaissait pas la nature du mal qu’il devait affronter.

Leur dernier accrochage avec les orques, il y a 5 jours, fût d’une violence extrême et les avait désormais privé définitivement du soutien de leur artillerie. Les pertes furent catastrophiques. Ce n’est d’ailleurs qu’après un âpre duel que lui-même parvint à occire le seigneur de guerre ennemi, sa fidèle épée crépitante d’énergie magique au poing. Combien en vaincrait il encore avant que son tour ne vienne ? Cette pensée le fit frissonner.

Mais à mesure qu’il se remémorait la destruction de son village et le massacre de sa famille par les orques, sa peur s’estompait pour faire place à la colère. Il avait promis de laver cet affront dans le sang, quel que soit l’adversaire qui se tiendrait sur sa route… et jamais encore il n’avait renié un serment.

Son sens du devoir était grand, et ses hommes, vaillants.

Il ne partageait que très peu d’affinités avec son second, Sigmund Freud, prêtre de Sigmar et représentant de l’Inquisition dans le détachement, qui se tenait à ses côtés. C’était pourtant un homme très pieux – tout comme lui- mais sa faculté d’analyse de ses comportements et de ses paroles le dérangeaient plus que tout. Par ailleurs, il n’avait rien d’un soldat : son armure lourde et son marteau de guerre dénotaient profondémment avec sa petite taille et son visage si puéril.

Quand il fût retrouvé alors qu’il n’était qu’un nourrisson, sur le parvis du temple, nul n’aurait pu imaginer qu’il survive plus de quelques jours.

Et pourtant, le temps passant, rien ne semblait pouvoir le détourner des objectifs qu’il se fixait. De faible carrure, peu endurant, son accession au rang de prêtre guerrier suscita nombres de réactions, même si sa foi était sans aucun doute bien plus vivace et forte que chez la plupart de ses Frères. Mais après l’avoir vu se battre, plus personne n’eut jamais la stupidité - ou la folie - de remettre en doute ses capacités martiales. Certains racontaient même que ce n’était pas à sa force qu’il devait sa victoire mais que c’était Sigmar en personne qui guidait son bras.

Strimler préférait parler de chance. Toutefois, la haine qu’il partageait avec lui envers les ennemis de l’Empereur en faisait plus qu’un simple compagnon d’armes.

« Capitaine ! »

En revanche, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la méfiance à l’égard de Joseph Kier, mage de bataille de l’Ordre Doré, qui accompagnait le détachement vers le nord. Personne ne savait rien de lui. Et c’était peut être bien mieux ainsi.

« Qu’y a-t-il Joseph ? »

Son regard vert intense qui semblait lire à travers la chair les tourments les plus sombres de l’âme provoquait inévitablement le malaise de ses interlocuteurs et sa mise à l’écart du bivouac.

« C’est pas naturel tout ça…Même pas capable de manier une arme… » maugréait régulièrement Strimler lorsque Kier était assez éloigné, ce qui était en fait assez fréquent car il s’évertuait à garder le plus de distance possible avec lui.

« Regardez, à l’Ouest. »

Il quitta des yeux les étendards rouges et blancs et les armes luisantes des Joueurs d’épée qu’il observait distraitement, et aperçut en se retournant une horde désordonnée de pauvres fous recouverts de guenilles souillées, mutilés, proférant des louanges de mort et d’apocalypse.

« Des flagellants ! » s’exclama Freud , « Sigmar est avec nous ! ».

« De la bonne main d’œuvre à moindre coût » songea Strimler .

Une clameur s’éleva alors de l’armée : « La pluie,… la pluie a cessé !...L’Empereur nous protège… »

« Demain la Bannière du Griffon flottera sur les cadavres des hérétiques ; nous remporterons une glorieuse victoire dont toutes les générations se souviendront ! » proclama Stilmer avec vigueur et conviction. Puis il ajouta, après qu’un pesant silence se soit mis à planer sur toute l’armée…

« Que Sigmar nous bénisse. »
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MessageSujet: Re: BG de Augustin NOLET   BG de Augustin NOLET Icon_minitimeJeu 22 Déc 2005 - 1:53

Enfin un impérial qui ne nous sort pas de suite le feu d'enfer!! Et je suis sur qu'il a vraiment mangé avec ses soldats (faudra lui dire que c'est juste des figurines et pas des vrais gens Razz )
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BG de Augustin NOLET
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